L’appel de Poitiers nous invite à nous mobiliser contre les OGM !

Les 23 et 24 septembre 2023 nous avons participé à un grand événement pour lancer l’appel de Poitiers !

Vous reprendrez bien un peu d’OGM ? Vous pensiez que la bataille était finie en France, malgré l’acharnement judiciaire contre les faucheurs volontaires ? Entre déréglementation et nouveaux OGM, une nouvelle mobilisation nationale est indispensable ! Retrouvez le nouvel appel de Poitiers en intégralité ici ou en vidéo ici. Mobilisons-nous !

 

Le nouvel appel de Poitiers

Après un week-end d’échanges, le collectif Objectif zéro OGM a signé un nouvel « Appel de Poitiers », dimanche 24 septembre 2023, dans la préfecture de la Vienne, en demandant aux citoyens et aux pouvoirs publics de se mobiliser. Bio Consom’acteurs y participait et se joint à l’appel de Poitiers pour une large mobilisation de la société civile !

A l’occasion des Etats Généraux « Abeilles-semences-biodiversité » en juin 2012, l’Appel de Poitiers est lancé. Plus d’une quinzaine d’organisations paysannes et citoyennes y formulent des demandes urgentes pour mettre un terme aux nombreuses atteintes à la biodiversité, et en particulier pour exposer le danger des plantes pesticides (colzas et tournesols VrTH) et des nouveaux OGM.

En 2014, à l’initiative du collectif de l’Appel de Poitiers, un recours juridique est déposé et va ébranler le monde agro-industriel.

En février 2020, le Conseil d’Etat donne raison aux organisations requérantes et ordonne au gouvernement de suspendre la culture des OGM commercialisés illégalement et d'appliquer le principe de précaution à la culture des VrTH.

Le 24 septembre 2023, un nouvel appel est lancé par une trentaine d’organisations dont Bio Consom’acteurs : mobilisons-nous face à l’offensive de l’agro-industrie !


Le collectif Objectif zéro OGM

Partant du constat que des plantes pesticides OGM – notamment des colzas et tournesols rendus tolérants aux herbicides (VrTH)– sont cultivées dans l’Hexagone et que la France continue d’importer massivement des OGM destinés à l’alimentation animale, les associations signataires de l’Appel de Poitiers ont créé le collectif « Objectif Zéro OGM », toutes animées par la volonté de voir tous les OGM bannis des champs, des auges et des assiettes.
Regroupant une trentaine de structures, dont Bio Consom’acteurs, ce collectif mène notamment des campagnes grand public de pédagogie et s’engage en outre dans un travail de plaidoyer auprès des institutions (ministères, Anses, Inrae, DRAAF, etc.).
En février 2021, Objectif Zéro OGM a lancé une pétition citoyenne : « Arrêtons la deuxième vague des OGM » pour que l’État français respecte la loi, qui a été signée par plus de 125 000 citoyens.


Pourquoi se mobiliser ?

•    Des OGM déjà dans nos assiettes
En dehors de la culture, les OGM sont importés dans l’UE, surtout pour l’alimentation du bétail. La France importe environ quatre millions de tonnes de plantes transgéniques par an, notamment du soja Roundup Ready, en provenance d’Amérique pour nourrir ses animaux d’élevage.
Les OGM qui finissent dans les plats destinés aux êtres humains doivent être étiquetés dès lors qu’ils représentent plus de 0,9% par ingrédient. Seules une vingtaine de produits sont effectivement concernés par cet étiquetage, principalement des produits d’importation. Toutefois, les produits alimentaires issus d’animaux nourris aux OGM (viande, lait, œuf...) ne sont pas étiquetés.
De nombreux acteurs dénoncent un double discours du gouvernent français qui interdit la culture des plantes génétiquement modifiées (PGM) sur son territoire mais ne fait rien pour limiter les importations de soja transgénique. Voir l’article complet sur inf’ogm


•    Une déréglementation inquiétante !
La Commission européenne a récemment publié sa proposition législative très attendue sur les OGM issus des nouvelles techniques de modification génétique. La proposition aboutit à déréglementer de nombreux OGM, au mépris des risques que posent les nouvelles techniques de modification génétique et de l’opposition d’une grande partie des citoyens aux OGM. Or, dans le même temps, elle restreint encore davantage la marge de manœuvre des États membres en la matière, y compris pour prévenir les risques. Voir l'article complet sur inf’ogm


•    Les nouveaux OGM à l’abordage de l’Europe
Les plantes transgéniques ne sont pas les seuls organismes vivants dont le patrimoine génétique a été modifié en laboratoire. Si les plantes mutées les ont précédées d’autres techniques de biotechnologies émergent. Sept d’entre elles - mutagenèse dirigée par oligonucléotides, technologie des nucléases à doigts de zinc, cisgenèse (voir encadré ci-dessous), greffe, agro-infiltration, amélioration inverse, et méthylation de l’ADN via RNAi/RNAsi - sont actuellement analysées par la Commission européenne pour déterminer si elles aboutissent à des OGM ou non.
Mais la liste des nouvelles techniques ne se limite pas à ces sept-là. D’autres techniques font leur apparition sur les paillasses des laboratoires à l’instar des méganucléases, Talen, Crispr... Devant cette avalanche, la Commission européenne ambitionne de répondre de manière transversale sur le statut OGM ou non des plantes modifiées.
Quelques produits issus d’une de ces nouvelles techniques, la mutagénèse dirigée par oligonucléotides, sont en cours de demande d’autorisation, voire sont déjà autorisés. Voir l’article complet sur inf’OGM

Si ce sujet vous intéresse autant que nous, vous pouvez participer à la prochaine formation sur le sujet samedi 14 octobre 2023  !

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