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Portrait d'un Bioconsom'acteur : Romain

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Romain a rejoint l’association Bio Consom’acteurs en Octobre 2019. 

Qu’est-ce que la consommation responsable selon toi ? 


La consommation responsable pour ma part est, une forme d’éthique que l’on applique à sa manière de consommer, vivre et ainsi dépenser son argent. Dans ce sens, la consommation responsable correspond à un changement de nos modes de pensée au sujet de la consommation. De ce fait, l’action d’achat d’un produit ne répond plus à la simple réponse d’un besoin mais s’inscrit dans une démarche militante où je prends conscience que mon action influe sur nos modes de production actuel cautionnant ou non un certain type de production agricole bien que cela reste à moindre échelle l’impact que nous pouvons influer dessus. Cette prise de conscience amène donc à de nouvelles habitudes de consommation où l’ont privilégié des produits issus de l’agriculture biologique, de circuits-courts et surtout de saison ! Étant un jeune étudiant, je sais combien il peut être difficile de consommer d’une manière responsable tant on peut manquer d’informations sur de meilleurs manières de consommer, car cela implique du temps et c’est ce seul facteur qui ne peut se négocier. Ce temps-là est non négociable pour limiter ces impacts de consommation sur notre environnement mais rassurez-vous, en réalité cela n’est ni plus ni moins qu’une habitude à prendre allant de soi si l’on veut impacter de manière positive nos actions sur terre.

Comment devient-on un consom’acteurs ? Raconte-nous ton histoire… 


J’étudiais la science politique ces deux dernières années à l’Université de Montréal au Canada. J’ai décidé au cours de l’été de mettre en pause mes études le temps d’un an afin de passer de la théorie à la pratique et surtout dans une volonté profonde de me sentir utile pour le bien commun en défendant des sujets qui me sont chers comme la protection de l’environnement. Non pas que les marches pour le climat soit usuelle, je souhaitais m’engager à part entière dans un projet contribuant à faire valoir l’intérêt climatique par-dessus tout.   Mes études bien que très intéressante m’ont poussé à l’action tant je percevais un décalage entre le discours et les actions que nous entreprenions. De plus, en étant au Canada j’ai pu profiter de merveilleux produits sous OGM sans grande saveurs me confortant dans l’idée qu’une transition écologique passe de manière intrinsèque par un changement drastique de nos modèles de consommation. Ces années outre-Atlantique et surtout la conjoncture actuelle au sujet du dérèglement climatique m’ont ouvert de nouveaux horizons sur ma façon de voir le monde notamment par la mouvance universitaire collapsologique et c’est donc par ce volontariat que je souhaite à mon humble échelle contribuer aux actions permettant de sensibiliser les citoyens à la protection de l’environnement en passant par un changement nécessaire de nos modes de consommation.


Concrètement, qu’est ce qui à changé dans ta vie au quotidien ?

Pour devenir un « consom’acteur », j’essaye de limiter ma consommation de viande en privilégiant d’autres protéines tel que les légumineuses et céréales.  Je ne prends plus part à une consommation folle matériel que beaucoup peuvent prendre par sentiment de sécurité. Ainsi, j’achète beaucoup de seconde main, je lutte contre l’obsolescence programmée des appareils électroniques en développant une zen attitude face à leur lenteur mais plus sérieusement par compréhension que nous devons appliquer à nous même une forme de sobriété… Mon premier changement fut de faire mon déodorant maison y’a deux ans ça part de rien… et depuis je poursuis de changement en changement me permettant d’être en phase avec mes idées et l’urgence qu’il encourt mais surtout pour influer sur mon entourage et j’en vois déjà les changements ! 

Pourquoi as-tu choisi de postuler pour une mission de volontariat chez Bio consom’acteur ? 


Bio consom’acteur fu exactement la structure répondant à mes aspirations. Pour ma part, le plus gros levier pour comprendre que la lutte vis-à-vis du dérèglement climatique de notre planète se joue maintenant réside dans la sensibilisation et l’éducation. Bio consom’acteurs par ces outils pédagogiques et actions de sensibilisation auprès du plus grand nombre œuvre à la promotion de nouveaux récits où la croissance infinie n’est plus le but ultime. En ayant, la force et le courage de promouvoir de nouveaux modèles de consommation, Bio consom’acteur fait partie des acteurs indispensables qui n’ont pas peur de mettre les pieds dans le plat en dénonçant nos modes consommation fou tout en proposant des alternatives qu’on ne peut qu’être en accord dessus. 

Quels conseils donnerais-tu à un novice qui veut se lancer dans la consommation responsable ?


Le moindre geste est important ! c’est par l’accumulation de milliards de petit gestes résilients que nous faisons par à une transition de nos modes de consommation. Néanmoins, je pense que le plus important pour par la suite consommer de manière responsable, est la prise de conscience de l’essoufflement de notre modèle sociétal mondial où la maladie est notre modèle actuel de société ayant pour premier symptôme le dérèglement climatique auquel nous devons déjà intérioriser que nous vivrons toujours avec. De ce fait, la consommation responsable en devient indispensable. 

Sociétal

Commentaires

Il ne faut pas tout mélanger, les "merveilleux produits" OGM, même aux États-Unis, ce sont surtout le maïs et le soja fourrager, et l'huile de canola. Alors les OGM "sans grandes saveurs", c'est plutôt à cause de la sélection variétale des fruits et légumes et céréales non OGM résistantes aux maladies et au transport, dont la culture est mécanisable, et à fort rendement, mais pas sélectionnées pour leur saveur.
La presque totalité des carottes consommées par les Américains sont produites dans seulement deux fermes californiennes, ce ne sont que des bâtons oranges croquants effectivement sans aucun goût, mais elles ne sont pas OGM.
En fait, avec la technologie CRISPR, on pourrait tout à fait imaginer prendre les variétés anciennes les plus goûteuses et y ajouter juste les gènes qui les rendront résistantes aux virus et maladies pour lesquelles les pesticides bio ne sont d'aucune utilité, sans avoir à les croiser avec d'autres variétés résistantes mais du coup leur faire perdre leur originalité variétale.

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