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Le climat, c'est aussi une affaire de consommateur

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champignon - credit Pavlina Jane

Freiner les émissions de CO2 pour contenir le réchauffement climatique à + 2°C, c'est tout l'objectif de la COP 21, qui se tiendra dans quelques jours à Paris et qui réunira des responsables politiques du monde entier. Bio Consom'acteurs invite les citoyens sensibles à l'alimentation biologique à se mobiliser durant cet événement en participant au village mondial des alternatives les 5 et 6 décembre.

Le changement climatique aura un impact sur la santé des populations si grand qu'il pourrait remettre en cause 50 années d'avancées en matière de développement et de santé publique.
+ 0,18°C par décennie, cela semble peu. Pourtant, cela signifie fonte des glaciers, hausse du niveau des mers, augmentation de la fréquence des sécheresses, vagues de chaleur et de froid, inondations, tempêtes et autres phénomènes extrêmes. Sans parler de l'augmentation de la pollution de l'air.

Or, on l’a vu lors de la canicule de 2003 en France : ces phénomènes ont des effets sur la santé publique. Maladies infectieuses, malnutrition, stress, cancers, maladies respiratoires seront d’autant plus communes qu’il fera en moyenne plus chaud sur Terre. Or, le consommateur a le choix de contribuer au réchauffement climatique, ou de contribuer à son atténuation.

Les sommets sur le climat, tels que la COP 21 qui se tiendra à la fin de l'année à Paris, sont essentiels pour que les différentes nations s'accordent entre elles. Mais le consommateur se trouve au coeur du défi du changement climatique. Selon les auteurs d'une étude britannique, Consumers, business and climate change, publiée en 2009 par l'Institut de la consommation durable de l'Université de Manchester, la consommation est la principale responsable des émissions de GES (75 % au niveau mondial). Le citoyen doit donc revoir son mode de vie global, que ce soit en termes de transport, d’énergie, d’habitat, de produits de consommation de base et, bien sûr, d’alimentation.

Manger des produits issus de l’agroécologie, se tourner vers plus de végétal, si possible local et en circuit court, est une action citoyenne dont la portée va bien au-delà de l’échelle de l’individu. Emettre moins de gaz à effet de serre via notre assiette, c'est agir pour le climat, pour l'environnement et pour notre santé.
 

 

Crédit photo : Pavlina Jane
 

Environnement

Commentaires

Bonjour,

Certes, il est légitime de penser que nous pouvons changer les choses en modifiant le contenu de notre panier...

Mais je vous invite à lire le dernier ouvrage de Silvia Pérez-Vitoria, Manifeste pour un XXIe siècle paysan (éditions Actes Sud), notamment le chapitre initulé 'Le mythe du consommateur'.
Elle y cite Guy Debord : "Le consommateur joue une pièce écrite par d'autres". Seules les actions collectives trouvent grâce à ses yeux en dépassant "l'individualisme et l'isolement attachés à l'acte d'achat". Et d'appeler à devenir des acteurs sociaux en contribuant à écrire le scénario de la pièce (comme le font les personnes investies dans une AMAP, mais encore plus les paysans qui décident de l'agriculture qu'ils souhaitent pratiquer).

Bien amicalement,

Jérôme, paysan en AMAP (MIRAMAP)

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