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Une filière de commercialisation de faux produits bio a été démantelée en Italie

Des produits conventionnels  auraient été commercialisés dans toute l’Europe sous l’appellation bio entre 2007 et 2010. Une fraude qui pose une fois encore la  question de la bio d'importation particulièrement présente en grande distribution et des circuits longs.
 
Une filière italienne de faux-bio a été démantelée en décembre 2011 par la police de Vérone. Celle-ci a saisi 2 500 tonnes de farines, soja, froment et fruits secs non bio, mais vendus comme tels, peut-on lire sur le site suisse Romandie (http://bit.ly/vFKqXo). En tout, ce serait plusieurs centaines de milliers de tonnes de denrées alimentaires qui auraient été commercialisées frauduleusement depuis 2007 en Europe. Et largement: Italie, Suisse, Pays-Bas, Allemagne, Espagne, Belgique, Hongrie et Autriche seraient concernés, d’après l’association Bio Suisse, créatrice du label bio Bourgeon. Et la France également sans que l’on sache encore aujourd’hui les quantités ni les opérateurs concernés.


Les produits conventionnels auraient été achetés en Roumanie, en Bulgarie et en Italie via des sociétés-écrans. Ils étaient ensuite revendus frauduleusement, grâce à de faux papiers élaborés par des personnes travaillant dans des entreprises agroalimentaires italiennes, telles que Sunny Land. Sur le  site internet de celle-ci fleurissent encore divers logos, notamment le label bio européen. Une telle fraude a probablement été facilitée par l’augmentation des importations, «qui n’a pas été suivie d’une augmentation proportionnelle des contrôles», dénonce l’organisation de l’agriculture biologique italienne.  Mais aussi par la vente en filières longues, qui entrave la traçabilité des produits.


Cette nouvelle escroquerie sur des produits importé confirme la pertinence du choix des Bio Consom’acteurs de promouvoir une bio locale et équitable.  Et justifie plus encore la signature de la pétition Osons la bio
 

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